Passage de grades des jeunes

GuShen a organisé un passage de grades le 11 décembre 2021 avec les enfants et adolescents.
Il s’agissait d’un moment très attendu du fait qu’il représentait le tout premier passage depuis le premier confinement covid-19 de 2020.
Les plus anciens pratiquants ont fait preuve d’une forte ténacité. Leur constance et leur sérieux transparaissent clairement dans la qualité de leurs prestations.
Le mérite revient aussi aux moins expérimentés qui débutent cette saison dans des conditions toujours incertaines.Ils ont en effet, démontré qu’ils pouvaient suivre un enseignement rigoureux, peu ludique certes, mais porteur de valeurs essentielles.
C’est pourquoi le président a autorisé le surclassement de certains pratiquants, leur permettant d’avancer leur examen (prévu normalement en mai-juin de cette année).
Bien entendu, rien n’est parfait et il reste toujours des points à travailler mais ceux-ci prennent une dimension différente sur le grade supérieur.

Sens des grades 

Même si les grades ne sont pas une fin en soi, il convient d’admettre qu’il s’agit là d’un aspect important, d’autant plus que ce dernier fait suite à une longue période de restrictions particulièrement difficile liée à la pandémie de covid-19. 

Le grade permet de matérialiser une progression technique et même un certain savoir être ; certains reconnaîtront le triptyque « shin gi tai », respectivement esprit, corps et technique caractéristique des arts martiaux japonais. 

Il marque également la relation entre l’élève et son professeur dans une reconnaissance mutuelle, sans quoi aucun enseignement ne peut être donné ou reçu. De plus les jeunes peuvent se positionner les uns vis à vis des autres dans une dynamique de groupe, de partages et d’entraides. 

Dans cette perspective, les plus anciens doivent montrer l’exemple et aider les pratiquants les moins expérimentés à progresser. 

Certes, cette disposition se développe avec le temps mais elle s’inscrit déjà dès le premier échelon. 

Autrement dit, la perspective des grades ne doit pas glisser vers un moyen de pression et/ou de pouvoir ou une forme déguisée de compétition. 

C’est donc à chacun de veiller à ce que le grade reste un indicateur parmi tant d’autres et qu’il ne peut à lui seul récapituler tous les aspects de la personne. 

Transmission

Référentiel des techniques 

L’évaluation des différents grades chez les jeunes repose sur un référentiel de 25 techniques de base soigneusement sélectionnées permettant d’explorer les techniques fondamentales et les situations de travail les plus courantes. 

Il convient d’y voir une amorce solide vers une progression ultérieure plus exigeante parmi les adultes. 

A ce corpus de base, s’ajoutent la préparation physique et les actes constructifs dans lesquels nous retrouvons les entrées, déplacements, réceptions (et non chutes) et exercices de coordination. Ces exercices sont regroupés sous le nom générique de « Taiso ». 

Tous ces aspects s’intègrent naturellement lors des passages de grades. Ce qui nécessite bien entendu une étude régulière s’inscrivant dans la durée. 

Il convient enfin de préciser que ce référentiel initial est amené à se renforcer par des pratiques complémentaires comme l’Eveil à la Vigilance ou encore la pratique en extérieur. Cette logique d’intégration continue représente une caractéristique majeure de GuShen Budo sur laquelle les plus jeunes peuvent aussi s’appuyer pour progresser et élargir leurs horizons. 

Uchi Kaiten Nage

Préparation 

La préparation d’un grade nécessite un partenaire donc il convient de faire preuve de solidarité et suivre ses engagements jusqu’au jour de l’évaluation. 

Chaque binôme prépare sa partie lors des cours réguliers et posent les questions utiles à l’avancement du projet. 

Des rendez-vous sont établis afin que des binômes volontaires puissent démontrer tout ou partie de leur programme. 

On commence avec 2 techniques pour le premier degré pour finir avec

25 techniques cumulées en fin de cursus (ceinture marron, équivalent du premier kyu). A quelques semaines de la date du passage de grades, les enfants s’engagent fermement à l’évaluation en inscrivant leur nom dans la liste des candidats conformément au grade postulé. 

Ikkyo

Passage de grades 

Avant l’ouverture de la session d’examen, les pratiquants doivent impérativement arrivés à l’heure et ils disposent de 15 min pour se mettre en condition et écouter les consignes. Un ou plusieurs jurys sont assis sur les tatami en tenue de pratique. Les examinateurs font face aux candidats qui sont regroupés suivant les niveaux et binômes. Chaque passage d’un grade obéit à un cérémonial assez strict. Naturellement le degré d’exigence reste fonction de la maturité du pratiquant. Par exemple une erreur de distance est reprise doucement pour les plus jeunes et devient un avertissement ferme pour les grades les plus élevés. 

Une fois passé cette étape essentielle, l’examinateur annonce les techniques après avoir désigné un shite (celui qui fait la technique) et un uke (celui qui attaque). A la fin de la série, les rôles sont inversés. 

Toute ouverture doit être suivie d’une fermeture. Dès lors, le même cérémonial est exigé. Enfin, le passage de grades offrent toujours un espace d’échanges où des aspects techniques peuvent être revus mais aussi un moment de discussion entre les parties. 

Remise des ceintures

Symbole du passage 

En Asie orientale, on conçoit encore l’existence humaine au travers des cycles. La symbolique des grades n’échappe pas à cette considération notamment par l’intermédiaire des nombres. Par exemple, le 2 est typiquement le symbole du yin et du yang, le 3 marque l’équilibre et le 5 la solidité alors que le 8 amène l’achèvement (tout relatif). Aussi quelle que soit la complexité théorique des cycles ou plans d’existence, il reste important de marquer (au moins culturellement) le nouveau passage par une cérémonie. Cette cérémonie de remise de grades met en jeu un donneur et un receveur. L’étiquette reste comparable à celle appliquée en temps normal. Mais elle demande un ton plus solennel des parties surtout sur les grades les plus élevés encore une fois, où la maturité s’affirme davantage. Cette étiquette (qui part d’une convention propre à un dojo) comportent des déplacements, un positionnement adéquat dans l’espace et une attention particulière portée aux gestes (regard, position des mains…) notamment à travers le salut. En somme, le récipiendaire doit faire preuve de retenue et de maîtrise. Une cérémonie de remise de ceintures peut être accompagnée d’une prise de photos avec les nouvelles ceintures.

Ceinture Marron (1er et 2ème Kyu)
Ceinture Noire (Ceinture Noire) à barrette rouge (Instructeur)

Une cérémonie de remise de ceintures s’est déroulée le 08/01/2022 marquant un franchissement symbolique vers une nouvelle étape.
Tous les pratiquants présents ont bien participé à la cérémonie et ils s’accordent à dire qu’il manquerait sans doute quelque chose si elle venait à disparaître.
Tous enfin sont prêts à aborder un nouveau cycle de progression avec enthousiasme.
Rendez-vous est donc donné pour la fin de la saison.



Quels sont les atouts de la pratique d’un art martial de nos jours ?

Vous trouverez ci-dessous les éléments de réponse.


Nous préciserons en particulier les points d’intérêts pour les jeunes, sans oublier les points négatifs susceptibles de générer hésitation et/ou découragement auprès du public et des pratiquants.
Nous parlerons essentiellement des apports spécifiques car en effet, les bénéfices du sport sont largement reconnues comme moyen par exemple, de prévention des maladies ou encore de régulation du stress.

Utilités

Il est primordial de donner à sens à sa pratique. Aussi, est-il intéressant de dégager ses caractéristiques fondamentales et complémentaires. Enfin, cette pratique devrait amener à une meilleure appréhension de la vie quotidienne.

Apprendre à se défendre ou assurer sa propre sécurité

  1. Appréhender les aspects de la vigilance
  2. Apprécier les risques (culture du risque)
  3. Se préparer aux risques

Développer la Coordination Corps-Esprit

  1. Reconnaître l’état de relaxation
  2. Exploiter les modalités de la respiration
  3. Adopter des mouvements souples en évitant les blocages
  4. Utiliser comme moyen d’introspection (se connaître soi-même)
  5. Développer la capacité à prendre du recul (donner du sens à ses sensations)

Adopter une démarche globale (vision holistique)

  1. Intégrer le bien-être (Taïso)
  2. Favoriser la culture et l’histoire
  3. Faire partie d’une communauté de pratiques et de pensées (Ecole d’arts martiaux, dojo)
  4. Développer l’énergie interne (Qi ou Ki dans la pensée extrême orientale)

Un allié pour les jeunes

Toujours dans les aspects spécifiques, la pratique apporte pour les jeunes un complément
indispensable à leurs développements physiques et intellectuels en offrant :

  1. Un cadre de conduite et de maintien (discipline)
  2. Une amélioration de la concentration
  3. Un moyen pour construire un socle de confiance en soi et à terme la maîtrise de soi
  4. Un moyen de développement psychocorporel harmonieux sans esprit de compétition excessif
  5. Un sentiment d’appartenance à un groupe

Points négatifs

Il existe cependant des entraves et/ou des a priori susceptibles de faire hésiter à franchir le pas ou décourager le pratiquant.

  1. Les risques de blessures
  2. Un fort engagement nécessaire dans le long terme
  3. Un cadre perçu comme rigide
  4. Des pratiques obsolètes ou inadaptées (folklore, culture des armes, pas efficace etc…)
  5. De faibles aspects ludiques

Les arts martiaux offrent un terrain riche possédant un tronc commun avec le sport moderne en général. De plus, ils demeurent le plus souvent, le résultat d’une évolution dans le temps long allant de pratiques primitives, utilitaires jusqu’aux approches plus subtiles de développement personnel et/ou bien-être.


Il est certain que ces pratiques continueront à évoluer de manière concomitante avec la société.
Cependant, elles persisteront si elles restent réellement utiles, répondant aux besoins des citoyens dans leurs préoccupations de tous les jours.


C’est pourquoi les arts martiaux doivent être estimés à leur juste valeur en évitant les écueils la communication promotionnelle excessive et les rigidités inhérentes à la dichotomie entre Tradition et Modernité; entrainant une forte disparité entre les écoles et dojo.   


Retour sur le stage du 28/10/2017 – Stage GuShen Budo ® Core – Approche multidisciplinaire par transition de la structure et du mouvement

 

GuShen Budo ® n’est certainement pas une nouvelle discipline. En effet, il est avant tout une plateforme de pratiques martiales intégrées.
Le GuShen Budo ® Core regroupe donc des disciplines fondamentales souples liées entre elles par une méthodologie évolutive, ouverte aussi sur les pratiques relatives aux combats et à la self défense moderne.
Les disciplines présentées dans ce stage, par ordre d’apparition, sont Aikido, Systema et Hapkido.
La thématique proposée dans cette session, s’oriente sur la structure et le mouvement avec une démarche de transitions et de complémentarité dans les disciplines citées.

 

Aikido : La structure comme support de l’énergie

La première intervention a consisté à donner une importance égale aux aspects externes et internes (ki). C’est pourquoi le Taiso (gymnastique préparatoire ) proposé est relativement physique. L’exercice du Kiba dachi (cavalier) avec le bokken est ensuite abordé afin de consolider la posture, travailler la relaxation, la respiration ainsi que l’intention.

 

 

L’autre idée est de considérer qu’une pratique initialement culturelle pouvait devenir universel. Ainsi le suwari waza (travail à genou) n’a pas a priori une utilité en Occident et pourtant c’est une excellente pratique pour la structure du corps dont la verticalité est le point le plus important.
L’intervention se termine par des mouvements dynamiques debout où les partenaires recherchent le contact souple mais toujours martial.

 

Systema : la respiration et le mouvement comme levier de l’adaptation continue

 

L’orientation principale de cette seconde partie a été l’adaptation continue par la non-opposition. Les premiers exercices, font la transition avec le travail à genoux de l’Aikido (essentiellement vertical) et ont permis d’aborder la gestion des tensions et de la relaxation du corps grâce à des mouvements lents au sol.Après quelques transitions debout-sol, les frappes des membres supérieurs sont abordées par une première approche reposant sur des exercices de poussées; ce travail permettant aussi d’appréhender la réception des coups pour le partenaire. A noter que cette approche favorise le développement des atémi pour l’Aikido qui s’adossent sur la relaxation, la poussée (rôle du ventre, « hara »), la pression sur les points vitaux de la médecine traditionnelle chinoise.

 

A partir de ces « primo-frappes », le déplacement et la prise de contact sont ensuite introduits. Aussi la coordination du bas et du haut de la structure est-elle recherchée. Autrement dit, les esquives et parades reposent sur un corps souple et dynamique, favorisé par la respiration.

 

La sensibilité et la perception sont par la suite, améliorées par une approche des « mains collantes » sans l’utilisation des yeux. Cette démarche est également appréciable pour tout art reposant sur le concept de Ki (Aiki/Hapki).
Pour terminer, une transition est proposée avec différentes clés articulaires et projections afin de contrôler le partenaire. En somme, la détente (relaxation) du corps et le mouvement permettent de s’adapter à une opposition dynamique, donnant lieu aux développements de cycles de contrôles sans force excessive et donc de tensions.

 

  Hapkido : l’essence des membres inférieurs

 

Cette partie avait pour but de rester dans la continuité des études précédentes sur la structure et le mouvement développées par l’Aikido et le Systema. Mais l’angle d’approche s’est fait par le biais du travail spécifique de coups de pieds; le positionnement des pieds et des hanches jouant un rôle essentiel.

 

L’intervention démarre donc avec des coups de pied de base. Bien qu’il soit relativement aisé de donner un coup de pied depuis une position debout (la structure étant plutôt naturelle pour ce type de technique), le travail s’est ensuite complexifié avec un départ assis puis allongé. Il convient toutefois de noter que les coups de pieds hauts affaiblissent notablement la structure du corps (penser aussi au sol glissant et/ou irrégulier), mais sa valeur gymnique et acrobatique est appréciable dans le développement des mouvements.

Le travail mécanique à développer pour pouvoir s’extraire du sol et retrouver la station debout demeure très important du fait que les positions basses augmentent l’inertie naturelle de la structure. Cette contrainte peut être en partie résolue par une bonne condition physique. Cependant, la mise en mouvement du corps permet également de lever cette inertie, en réduissant dans le même temps, la consommation d’energie.

 

La pratique des frappes des membres inférieurs contribue à un meilleur équilibre. Sa contribution méthodologique dans la préparation physique et psychologique n’est donc pas à négliger.
Plusieurs stages GuShen Budo ® Core seront organisés tout au long de l’année.
A très bientôt !