GuShen Budo ® n’est certainement pas une nouvelle discipline. En effet, il est avant tout une plateforme de pratiques martiales intégrées.
Le GuShen Budo ® Core regroupe donc des disciplines fondamentales souples liées entre elles par une méthodologie évolutive, ouverte aussi sur les pratiques relatives aux combats et à la self défense moderne.
Les disciplines présentées dans ce stage, par ordre d’apparition, sont Aikido, Systema et Hapkido.
La thématique proposée dans cette session, s’oriente sur la structure et le mouvement avec une démarche de transitions et de complémentarité dans les disciplines citées.
Aikido : La structure comme support de l’énergie
La première intervention a consisté à donner une importance égale aux aspects externes et internes (ki). C’est pourquoi le Taiso (gymnastique préparatoire ) proposé est relativement physique. L’exercice du Kiba dachi (cavalier) avec le bokken est ensuite abordé afin de consolider la posture, travailler la relaxation, la respiration ainsi que l’intention.
L’autre idée est de considérer qu’une pratique initialement culturelle pouvait devenir universel. Ainsi le suwari waza (travail à genou) n’a pas a priori une utilité en Occident et pourtant c’est une excellente pratique pour la structure du corps dont la verticalité est le point le plus important.
L’intervention se termine par des mouvements dynamiques debout où les partenaires recherchent le contact souple mais toujours martial.
Systema : la respiration et le mouvement comme levier de l’adaptation continue
L’orientation principale de cette seconde partie a été l’adaptation continue par la non-opposition. Les premiers exercices, font la transition avec le travail à genoux de l’Aikido (essentiellement vertical) et ont permis d’aborder la gestion des tensions et de la relaxation du corps grâce à des mouvements lents au sol.Après quelques transitions debout-sol, les frappes des membres supérieurs sont abordées par une première approche reposant sur des exercices de poussées; ce travail permettant aussi d’appréhender la réception des coups pour le partenaire. A noter que cette approche favorise le développement des atémi pour l’Aikido qui s’adossent sur la relaxation, la poussée (rôle du ventre, « hara »), la pression sur les points vitaux de la médecine traditionnelle chinoise.
A partir de ces « primo-frappes », le déplacement et la prise de contact sont ensuite introduits. Aussi la coordination du bas et du haut de la structure est-elle recherchée. Autrement dit, les esquives et parades reposent sur un corps souple et dynamique, favorisé par la respiration.
La sensibilité et la perception sont par la suite, améliorées par une approche des « mains collantes » sans l’utilisation des yeux. Cette démarche est également appréciable pour tout art reposant sur le concept de Ki (Aiki/Hapki).
Pour terminer, une transition est proposée avec différentes clés articulaires et projections afin de contrôler le partenaire. En somme, la détente (relaxation) du corps et le mouvement permettent de s’adapter à une opposition dynamique, donnant lieu aux développements de cycles de contrôles sans force excessive et donc de tensions.
Hapkido : l’essence des membres inférieurs
Cette partie avait pour but de rester dans la continuité des études précédentes sur la structure et le mouvement développées par l’Aikido et le Systema. Mais l’angle d’approche s’est fait par le biais du travail spécifique de coups de pieds; le positionnement des pieds et des hanches jouant un rôle essentiel.
L’intervention démarre donc avec des coups de pied de base. Bien qu’il soit relativement aisé de donner un coup de pied depuis une position debout (la structure étant plutôt naturelle pour ce type de technique), le travail s’est ensuite complexifié avec un départ assis puis allongé. Il convient toutefois de noter que les coups de pieds hauts affaiblissent notablement la structure du corps (penser aussi au sol glissant et/ou irrégulier), mais sa valeur gymnique et acrobatique est appréciable dans le développement des mouvements.
Le travail mécanique à développer pour pouvoir s’extraire du sol et retrouver la station debout demeure très important du fait que les positions basses augmentent l’inertie naturelle de la structure. Cette contrainte peut être en partie résolue par une bonne condition physique. Cependant, la mise en mouvement du corps permet également de lever cette inertie, en réduissant dans le même temps, la consommation d’energie.
La pratique des frappes des membres inférieurs contribue à un meilleur équilibre. Sa contribution méthodologique dans la préparation physique et psychologique n’est donc pas à négliger.
Plusieurs stages GuShen Budo ® Core seront organisés tout au long de l’année.
A très bientôt !