Contexte
GuShen Budo ® est une discipline martiale reposant sur une méthode évolutive de combat intégré, dérivée des arts martiaux souples (notamment l’Aikido, son cœur historique), développée et enseignée dans l’association GUSHEN ASC MLV.
Les aspects développés par la méthode sont au nombre de 5 :
- Kihon waza (Aïkido): Taijutsu et buki waza: Principes et techniques fondamentales unifiées ;
- Jiyu waza (combat): Exercices d’application et combats règlementés (avec ou sans armes) dans lesquels les pratiquants sont revêtus de protections;
- Aiki Goshinho, self-défense moderne pratiquée en intérieur et en extérieur;
- Aiki Taiso, exercices préparatoires intégrant l’énergétique traditionnelle chinoise (respiration, méditation);
- Aiki Shiatsu, pratique du shiatsu martial, étude des méridiens et leurs points dans une optique de prévention et de récupération.
Dans cette section, nous allons nous pencher davantage sur le combat dit « GuShen Budo ® Jiyu waza ».
Définition
Les catégories techniques pour signifier un art de combat « total » :
- Kansetsu waza (luxation);
- Osae waza (immobilisation);
- Shime waza (étranglement);
- Nage waza (projection);
- Ne waza (sol)
- Atemi wara (frappe)
Naturellement, la distribution de ces catégories diffère selon les écoles et le propos ici n’est pas de discuter de leur pertinence.
Notre pratique doit prendre en compte des principes clés comme la non-opposition et le centrage. Les références à l’escrime demeurent également importantes ainsi que la respiration et la relaxation.
De fait, notre Jyu Waza peut se positionner comme une expression de l’Aiki (coréen Hapki) dans un contexte de combat ou une perspective contemporaine de pratique vis à vis des autres arts martiaux et méthodes de self défense modernes.
- Règles d’engagement et consignes de sécurité;
- Référentiel technique applicable;
- Standardisation des protections;
- Standardisation des armes.
Particularités de GuShen Budo ® Jyu Waza
Notre pratique autorise les formes de combats à mains nues assimilées à la lutte, percussions ainsi qu’un travail au sol.
Le noyau « Aïkido » transparait par exemple dans les techniques ci-dessous :
- Ikkyo (principe technique, contrôle du coude)
- Nikyo (principe technique, contrôle du poignet)
- Sankyo (principe technique, contrôle de l’épaule)
- Hiji kime osae (immobilisation par blocage du coude)
- Ude garami (enroulement du bras)
- Irimi nage (projection en entrant)
- Kote gaeshi (retournement du poignet)
- Sumi otoshi (renversement en angle)
- Ushiro kiri otoshi (renversement en coupant par l’arrière)
- Kaiten nage (projection par rotation)
- Aiki otoshi (renversement arrière par saisie des 2 jambes)
- Koshi nage (projection de hanche)
Cependant, notre pratique diffère des approches plus classiques par quelques points essentiels :
- Existence d’un travail à genoux (suwari waza);
- Absence de techniques de jambes dans les projections (nage waza / ashi waza);
- Existence d’un travail aux armes n’excédant pas un mètre (shinai, réplique);
- Intégration du combat asymétrique (désarmement, plusieurs partenaires);
- Intégration de l’environnement (ex. pratique Outdoor).
Il est enfin important de noter que notre peatique est en constante évolution et repose sur une conception collégiale.
Apports du combat dans la plateforme GuShen Budo ®
Le combat apporte un contexte d’étude favorisant la perception et l’adaptabilité, complétant la démarche classique du kata (forme préarrangée où l’attaque est connue d’avance). Aussi, la souplesse doit elle être en premier lieu privilégiée, en regard de la force physique excessive et des postures de blocage.
Remarque : En combat, la condition physique représente un aspect essentiel. Le recours à la force physique reste incontournable mais il convient de savoir l’optimiser pour économiser ses propres ressources.
Le but des combats réside également dans l’entraide, ce qui exclut tout esprit de compétition.
La pratique est composée en partie d’exercices de préparation au combat (Kakari geiko) et des thématiques d’application (Randori), entre autres :
- Combat à mains nues avec un seul partenaire non armé;
- Combat à mains nues avec un seul partenaire armé;
- Combat armé.
Comme dans l’Aikido, un partenaire est désigné initialement « uke » (celui qui attaque) et « shite » (celui qui agit). Mais dans ce contexte, il ne s’agit pas bien entendu, d’un kata.
Pendant la durée du randori (2 min), les partenaires se doivent de conserver leur rôle respectif. Au combat suivant, les rôles sont inversés.
Le combat au sol est autorisé mais ne doit pas excéder 10 secondes afin de rappeler que cette situation demeure particulièrement problématique en cas d’agresseurs multiples ou cachés. Toutefois, dans un but de préparation ou simplement pédagogique, il est possible de développer spécifiquement cet aspect comme par exemple la mobilité au sol.
Enfin, la graduation de l’intensité et la variabilité des situations de travail font sans doute du combat Jyu Waza, une antichambre intéressante pour la self defense (GuShen Budo ® Aïki Goshinho).
Les cours avec du Jyu Waza
Les dimanches aux cours Aïkido Avancé